Jörg Guido Hülsmann
18 novembre 2009
La crise et ses causes ? Sans nul doute, le cœur de l'homme et la cupidité qui l'assaille : en témoigne la pyramide de dettes, gagées, en fait, sur l'espérance d'une plus value. Mais aussi l'absence de bon sens dont les financiers ont fait preuve dans leur prise de risques. Seraient-ils moins prudents que la majorité des gens ? Ils le sont devenus : le système monétaire contemporain, de fait, remet aux mains des banquiers un pouvoir de création monétaire arbitraire et, en même temps, les assure que la banque centrale viendra à leur secours en cas de défaillance. A quelle discipline les banquiers sont-ils incités ? Cette incitation à l'irresponsabilité est manifestement une structure de péché.
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Pour une réflexion complémentaire sur l’irresponsabilité des banquiers, on consultera l’article que Pascal Salin a signé dans Le Temps le 11 février 2009 : il rappelle qu’au XIXe siècle les banquiers étaient de vrais capitalistes – c'est-à-dire les propriétaires de capital – et qu’ils étaient ainsi mis en situation de responsabilité.
Pour approfondir l'idée que la propriété est source de responsabilité, on lira le chapitre que Pascal Salin a consacré à ce thème dans son livre sur le Libéralisme (Odile Jacob, 2000), mis en ligne sur le site LibRes.
On pourrait décortiquer toutes les incitations à l’irresponsabilité que la réglementation provoque. A propos de la crise des subprimes, on lira avec profit l’analyse de la politique américaine de discrimination positive en matière immobilière qu’Henri Lepage a signé, sous le titre « L'autre histoire de la crise financière », dans le n° 122, hiver 2009, de le revue Politique Internationale.